Découvrez la culture, l’histoire et la gastronomie de cette ville.
São Luís do Maranhão, souvent appelée simplement São Luís, est une charmante destination de la région nord-est du Brésil.
Patrimoine culturel et nom de la ville
Reconnue pour son riche patrimoine culturel, son architecture historique et ses traditions vivantes, São Luís offre un mélange unique d’attractions pour les touristes.
L’origine du nom « São Luís do Maranhão » remonte à 1612, lorsque la ville a été fondée par les Français.
Le nom « São Luís » a été choisi en l’honneur du roi de France Louis XIII, qui régnait à l’époque.
La partie « do Maranhão » fait référence à la capitainerie, région où la ville a été établie. Ainsi, « São Luís do Maranhão » rend hommage à la fois au roi de France et à la situation géographique de la ville. Après l’invasion française, la ville a été administrée par les Portugais, mais le nom est resté tout au long de l’histoire.
Saint-Louis était le premier nom de Saint-Louis, une ville située dans la partie occidentale de l’île du même nom, ce qui laisse déjà entrevoir ses origines.
En 1612, année de l’invasion française, les nobles Daniel de La Touche, seigneur de La Ravardière, et François de Rasilly, seigneur de Rasilly et d’Aunelles, débarquèrent ici et nommèrent la ville en l’honneur du roi Louis XIII.
La domination française sur Saint-Louis fut de courte durée : en 1615, la ville était de nouveau aux mains des Portugais.
Influence et développement du Portugal
Dès lors, la capitale du Maranhão deviendra de plus en plus lusitanienne, une influence visible dans de nombreux aspects, depuis le plan original conçu par l’ingénieur Francisco Frias de Mesquita (1578-1645) jusqu’aux façades carrelées des bâtiments du centre historique.
Traversée par des rivières et entourée par la mer, São Luís a fait l’objet d’un long plan de redressement couronné de succès : le projet Reviver du gouvernement.
L’inauguration du pont José Sarney en 1970 a contribué à la revitalisation urbaine en reliant la nouvelle partie de la ville au centre, où se trouvent des immeubles modernes et des hôtels de luxe.
Se promener à São Luís, c’est se déplacer entre ces deux époques, entre le passé et le présent.
La ville se compose de deux parties principales :
- – la partie moderne ;
- Partie historique (centre historique)
Ces deux zones reflètent des époques et des styles de développement urbain différents, offrant une expérience variée aux visiteurs.
Partie moderne de São Luís do Maranhão.
Le pont José Sarney, qui enjambe le fleuve Anil, marque le début de l’expansion de la « nouvelle São Luís ».
Dépourvue des attraits du centre historique, cette partie de la ville se distingue par sa forte concentration de gratte-ciels, d’hôtels de luxe, de bons restaurants et de centres commerciaux animés.
Après le pont José Sarney, trois autres ponts ont été construits pour relier la partie la plus ancienne de la capitale aux quartiers modernes, comme Ponta d’Areia, São Francisco et Renascença, où vit l’élite de São Luís.
Les plages urbaines n’attirent pas beaucoup l’attention, car les eaux sont sombres.
La partie moderne de São Luís reflète la croissance urbaine et l’expansion récente de la ville.
Caractéristiques de la partie moderne :
- Infrastructure contemporaine : la partie moderne possède de larges avenues, des centres commerciaux, des hôtels de luxe et des zones résidentielles planifiées.
- Les plages urbaines les plus populaires, telles que Praia de São Marcos, Praia do Calhau et Praia da Ponta d’Areia, se trouvent dans cette partie de la ville. Ces plages sont connues pour leurs infrastructures touristiques, leurs restaurants et leur vie nocturne animée.
- Les quartiers modernes, comme Renascença, Cohama et Turu, sont des exemples de zones plus récentes et développées, avec des options de divertissement, des centres commerciaux et une variété de services.
- Les centres commerciaux et de loisirs : la partie moderne de la ville est le centre des activités commerciales et de loisirs, avec de nombreux centres commerciaux, cinémas, restaurants et bars.
Quartier historique de São Luís do Maranhão.
Reconnu comme l’un des plus grands ensembles de la tradition urbaine et architecturale portugaise au Brésil, le centre historique de São Luís est bien plus qu’un musée en plein air : c’est un patrimoine vivant où l’on vit, travaille et circule.
La plupart des musées, restaurants, bars et boutiques du quartier historique de la capitale se trouvent près du marché de Praia Grande et du terminal fluvial. Ils se trouvent entre les vieilles rues de Trapiche, Giz, Estrela et Portugal.
Le meilleur moment pour les visiter est l’après-midi, lorsque les principales attractions sont ouvertes, mais les façades carrelées des bâtiments coloniaux valent à elles seules le déplacement.
La partie historique de São Luís, également connue sous le nom de centre historique, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de la richesse de son patrimoine culturel et architectural.
Caractéristiques du centre historique :
- Architecture coloniale : les bâtiments coloniaux, dont beaucoup sont ornés de tuiles portugaises, sont la marque de fabrique de ce quartier. Ses rues pavées étroites et ses bâtiments colorés transportent les visiteurs à l’époque coloniale.
- Monuments et musées : c’est ici que se trouvent la plupart des musées et sites historiques de la ville, comme le palais des Leões, le musée historique et artistique du Maranhão et la Casa de Nhozinho.
- Les places, comme la Praça Benedito Leite et la Praça Nauro Machado, sont des lieux de rencontre sociale et culturelle. Les églises historiques, telles que l’Igreja da Sé et l’Igreja do Desterro, sont également des sites importants.
- Culture et festivités : le centre historique est le cœur des festivités culturelles, notamment le Bumba Meu Boi, le Tambor de Crioula et les fêtes de juin, célébrées avec beaucoup de musique, de danse et de traditions folkloriques.
La gastronomie du Maranhão est riche et variée, reflétant le mélange des influences culturelles.
La gastronomie de São Luís est riche et variée, reflétant le mélange des influences culturelles. Les plats typiques sont les suivants :
- Carne de Sol : généralement accompagné de riz et de haricots, c’est un plat traditionnel qui met en valeur la cuisine du nord-est.
- La torta de camarão (tarte aux crevettes) est un délice local qui marie les saveurs de la mer à des ingrédients typiques de la région.
- Le Arroz de Cuxá, préparé avec des feuilles de cuxá (vinaigre), est un plat typique qui représente la cuisine du Maranhão.
Il permet de relier la partie moderne à la partie historique (le centre historique).
- Transports : la ville dispose d’un réseau de transports publics qui facilite les déplacements entre les deux zones, avec des bus et des taxis.
- De nombreux événements culturels et festivités ont lieu dans les deux zones, favorisant ainsi leur intégration.
Cette division permet aux visiteurs de découvrir le passé et le présent de São Luís, ce qui fait de la ville une destination riche en contrastes et en expériences diverses.
Les attractions touristiques du centre historique de São Luís
São Luís do Maranhão - Centro Histórico04:49
São Luís do Maranhão - Drone02:45
São Luís do Maranhão - Guia de Turismo14:57
Lors de cette visite, l’architecture est impressionnante. Les façades des maisons ont même inspiré les architectes de Lisbonne au XVIII^e siècle.
Contrairement à la croyance populaire, ce sont les Portugais vivant au Brésil qui ont été les premiers à orner les façades de leurs maisons avec des tuiles, avant que la tendance ne se répande au Portugal.
La technique consistant à recouvrir les façades de carreaux de céramique avait non seulement une fonction esthétique, mais permettait également de minimiser la chaleur interne en réfléchissant la lumière du soleil. Il existe environ 150 modèles différents de tuiles portugaises, dont la plupart sont bleues et blanches.
Parmi les caractéristiques communes des demeures, on compte les céramiques et les balcons en fer. Les grandes fenêtres et les portes soulignent la prospérité économique générée par la culture du coton au XVIII^e siècle.
Les marchands utilisaient généralement le premier étage pour installer leur commerce, tandis qu’ils vivaient avec leur famille à l’étage supérieur.
Avec le temps, les bâtiments se sont dégradés, mais l’espoir d’une reprise a commencé à se dessiner avec le processus de restauration qui a débuté à la fin des années 1970. Cependant, le chemin vers la restauration de tous les bâtiments reste incertain.
La visite commence généralement à la Praça Dom Pedro II, descend les escaliers de Catarina Mina et se termine à la Praia Grande, rue Portugal.
Plus loin, arrêtez-vous au Largo do Comércio, où vous serez attiré par les bars et la Casa das Tulhas, un endroit idéal pour déguster et acheter des produits typiques.
Si vous préférez continuer seul, une fois arrivé à la rue da Paz, dirigez-vous vers la Praça João Lisboa, puis vers la rue do Sol, où se trouve le théâtre Arthur de Azevedo. Celui-ci propose des visites guidées et des spectacles.
Tout droit, la rue du Ribeirão mène à la fontaine du même nom et à ses intrigantes légendes.
Datant de 1796, la fontaine est ornée de symboles chrétiens et païens. Elle servait à approvisionner la ville et inspire encore aujourd’hui des mythes et des croyances populaires.
L’une d’entre elles raconte l’histoire d’un serpent endormi qui grandit sans cesse dans les tunnels souterrains de la ville. Un jour, lorsque sa taille atteindra sa limite et que sa tête rencontrera sa queue, il se réveillera en furie, crachant du feu et menaçant de faire sombrer la ville.
Ces histoires ont évidemment été encouragées par les puissants de la ville pour éloigner les curieux des tunnels souterrains qui servaient de passages secrets. On dit qu’ils reliaient les principales églises de la ville.
1. Bâtiment de São Luís.
Ce grand manoir d’angle de trois étages est considéré comme le plus grand bâtiment colonial couvert de tuiles du pays. Construit au XIX^e siècle, il a été entièrement détruit par un incendie en 1969.
En 1976, la Caixa Econômica Federal a restauré le bâtiment et y a installé une succursale. Rua de Nazaré, à l’angle de la rue do Egito.
2. Rua Portugal
Ces deux pâtés de maisons, bordés de bâtiments coloniaux couverts de tuiles, de bars et de cafés, constituent le quartier bohème de São Luís.
La rue Portugal, à São Luís, est un portrait urbain du XIX^e siècle avec ses maisons de ville aux façades ornées de tuiles portugaises.
Elle est encore plus animée le jeudi, jour où la rue organise l’événement « Dia de Festa » (Jour de fête), une nuit où l’on entend de la musique de styles variés. Lorsqu’elles se produisent dans la ville, les stars de la MPB s’y arrêtent souvent.
3. La Maison du Maranhão est installée dans l’ancien siège de l’Alfândega, un bâtiment datant de 1873. Elle expose des objets liés aux différentes manifestations du bumba-meu-boi.
Installée dans l’ancien siège de l’Alfândega, un bâtiment datant de 1873, la Casa do Maranhão expose des objets liés aux différentes manifestations du bumba-meu-boi.
Au rez-de-chaussée se trouvent une boutique qui vend des souvenirs et un grand écran qui diffuse des enregistrements des festivals passés, ainsi que des téléviseurs qui montrent des paysages de l’État.
Au dernier étage, une salle est consacrée à chacun des rythmes, ou accents, que prend le bumbá-meu-boi : instruments, costumes, etc.
On y trouve également une salle consacrée à la légende à l’origine de la tradition, une salle de répétition et une autre où l’on apprend à confectionner les costumes utilisés lors des festivités. La visite complète dure environ une heure. R. do Trapiche, s/n, Praia Grande.
4. La maison de Nhozinho
Les visiteurs peuvent y découvrir le mode de vie des habitants du Maranhão, qui vivent à l’intérieur des terres, et de ceux qui vivent sur la côte.
Au premier étage, une salle présente des objets utilisés dans l’agriculture, notamment pour le coton, comme des pilons en bois, des moulins à graines et des métiers à tisser, ainsi que des produits résultant de leur utilisation, tels que des courtepointes et des tapis. Une autre salle abrite des objets liés à la mer, comme des pièges de pêche et un canoë taillé dans un seul tronc d’arbre.
Le deuxième étage est consacré à l’artisan qui a donné son nom au lieu, Antonio Bruno Pinto Nogueira (1904-1974), surnommé Nhozinho, originaire de Curupu, qui s’est fait un nom dans la fabrication de jouets.
Au dernier étage, la salle indigène présente du matériel provenant de huit groupes ethniques encore présents dans l’État du Maranhão.
À l’extérieur, on trouve des répliques grandeur nature d’habitations typiques de l’État, comme des maisons en carnauba et en terre battue. Des visites guidées sont proposées. R. Portugal, 185, Praia Grande.
Découvrez l’histoire de la Casa de Nhozinho à São Luís do Maranhão.
5. CENTRE DE CULTURE POPULAIRE DOMINGOS VIEIRA FILHO
Connu sous le nom de « Casa da Festa », cet espace rend hommage au folkloriste du Maranhão et rassemble du matériel relatif aux rites populaires et au folklore.
Au premier étage, où sont exposées des pièces représentant les pratiques religieuses de l’État, l’aile consacrée à la « Casa das Minas » — un terreiro fondé au XIX^e siècle pour pratiquer le « tambor-de-mina », un culte d’origine africaine similaire au candomblé bahianais — constitue le point d’orgue de l’exposition.
Au deuxième étage se trouvent les archives de la « Festa do Divino » (Fête du Divin) avec un accent mis sur Alcântara, ainsi qu’un espace dédié à une autre fête populaire afro-brésilienne : le « tambor-de-crioula ».
Le troisième étage abrite les pièces consacrées à Noël. Des visites guidées sont proposées avec des guides bilingues. R. do Giz, 205, Praia Grande.
6. Le couvent de Mercês
C’est le père Antônio Vieira qui a inauguré cet édifice en 1654 pour abriter l’ordre des Mercédaires, d’origine espagnole.
Il abrite aujourd’hui la Fondation de la mémoire républicaine, qui comprend le Mémorial José Sarney, avec des documents et des objets appartenant à l’ancien président. – le Centre modèle de recherche sur l’histoire républicaine ; – l’Institut de l’amitié latino-américaine ; – l’Institut de l’amitié des peuples de langue portugaise. R. da Palma, 506, Centre.
7. Cathédrale de Sé
L’église de Nossa Senhora da Vitória a été construite par les jésuites, probablement avec de la main-d’œuvre indigène, et inaugurée en 1699. Une série de rénovations a transformé la conception originale : la façade actuelle date de 1922 et le plafond du chœur a été peint dans les années 1950 par João de Deus.
Le retable de l’autel principal est un magnifique exemple de baroque et mérite le détour : les boiseries dorées élaborées, datant de la fin du XVIII^e siècle, sont considérées par les experts comme les plus belles de la ville.
Classé par l’Iphan en 1954, il a été restauré dans les années 1990. Avenue D. Pedro II, s/n, centre historique.
8. et 9. Autres églises
Présents dans le Maranhão depuis la fondation de São Luís, les jésuites et d’autres ordres religieux ont construit des églises d’une grande beauté dans la ville.
L’église de Nossa Senhora do Carmo (pç. João Lisboa, 350, Centro) a commencé à être construite en 1627. Elle a été mise à sac par les Hollandais en 1641, puis est passée aux mains des Capucins en 1894.
Sa façade et sa porte principale extraordinaires ont été préservées et sont restées fidèles à la conception d’origine.
On pense qu’elle se trouve exactement à l’emplacement de la première église de la ville, détruite lors de l’invasion hollandaise.
En 1893, les habitants ont collecté des dons pour construire l’église. En octobre 2007, elle a été fermée pour rénovation (p. do Desterro, s/n, Praia Grande).
10. et 11. Fontaines
Construite en 1796, la fontaine de Ribeirão (Fonte do Ribeirão, s/n, centre historique) comporte cinq jets d’eau sortant de bouches froncées ainsi que des sculptures représentant des poissons et des dieux. Une cour bordée de pierres se trouve devant.
Les eaux de cette fontaine proviennent d’une source qui alimentait autrefois de nombreuses maisons du centre-ville et les navires accostés à São Luís.
Ses galeries souterraines traversent le centre historique de la ville.
Selon la légende, un gigantesque serpent y dormirait et avalerait la ville le jour où il se réveillerait.
La fontaine de Pedras (Rua de São João, s/n, centre historique), plus ancienne encore puisqu’elle a été inaugurée en 1640 et a profité des sources qui avaient alimenté les troupes portugaises lors de la lutte contre les Français, est mal conservée. Elle est entourée d’une place fortifiée et possède d’imposantes fontaines de pierre d’où jaillit l’eau.
12. Théâtre Arthur de Azevedo
L’idée de créer le théâtre Arthur de Azevedo est née en 1815, à l’initiative de deux marchands portugais, Eleutério Lopes da Silva Varela et Estevão Gonçalves Braga.
À cette époque, le Maranhão vivait l’âge d’or du cycle du coton, grâce à l’exportation de ce produit, et la ville avait besoin d’une vie culturelle plus intense.
Sa construction a commencé en 1816 et, après un an de travaux, il a été inauguré le 1^(er) juillet 1817.
Il s’appelait initialement le théâtre União, en l’honneur de la création du Royaume-Uni du Portugal, du Brésil et des Algarves (1815), à la suite de l’arrivée de la famille royale portugaise au Brésil.
C’était le quatrième théâtre de l’histoire de São Luís, mais il se distinguait par son confort et sa taille, avec une capacité de 800 spectateurs. Son style néoclassique était également une nouveauté pour l’époque.
En 1852, il a été rebaptisé théâtre São Luiz, puis, dans les années 1920, il a pris le nom du grand dramaturge maranhense Artur de Azevedo (1855-1908).
Au XX^e siècle, le théâtre a été transformé en cinéma, mais il a été restauré et est aujourd’hui pleinement opérationnel.
13. Le Palácio dos Leões, ou « Palais des Lions », marque l’essor de la colonie portugaise dans le Maranhão.
Il marque l’essor de la colonie portugaise dans cette région.
Siège du gouvernement du Maranhão, le palais est l’un des monuments les plus imposants du pays. Symbole de l’histoire vivante du peuple maranhense, il attire des touristes du monde entier et émerveille les visiteurs par la grandeur de son édifice situé dans le centre historique de la capitale, São Luís.
Le palais a une surface construite de 3 000 mètres carrés, divisée en trois ailes : une aile résidentielle, une aile administrative et une aile pour les visiteurs.
D’architecture néoclassique, le monument abrite une collection de 1 300 objets, accessibles au public dans cinq salles nobles où sont organisées des expositions permanentes.
Il s’agit d’œuvres datant du XV^e au XX^e siècle, de meubles, de toiles, de porcelaines et de sculptures qui témoignent du pouvoir et de la richesse du XVII^e siècle, époque de sa construction.
Le palais date de 1612 et a été construit par les Français qui occupaient la ville et avaient érigé le fort São Luís, au confluent des rivières Bacanga et Anil.
Il a été nommé en l’honneur du roi de France Louis IX. Quelques années plus tard, les Français ont été expulsés et les Portugais ont pris le pouvoir, influençant les habitudes et la culture des habitants du Maranhão.
L’héritage des colons portugais est visible dans tout le centre historique de São Luís.
L’expansion de la ville n’a pas compromis son tissu urbain du XVII^e siècle et son ensemble architectural d’origine. En 1974, la capitale a été classée par l’Institut national du patrimoine historique et artistique (IPHAN), puis en 1997 par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), comme site du patrimoine mondial.
Ce monument est l’un des plus grands bâtiments publics du pays. Il a fait l’objet de dizaines de rénovations et d’une importante restauration. Il est aujourd’hui un exemple d’entretien et de préservation. Avenue D. Pedro II, s/n, centre historique.
14. Palais de La Ravardière Palais de La Ravardière
Il est le siège de la mairie de São Luís do Maranhão, au Brésil. Datant du XVII^e siècle, il constitue un point de repère important dans le centre historique de la ville, classé site du patrimoine mondial par l’UNESCO.
Vers 1689, l’hôtel de ville et la prison de São Luís ont été construits sur le site, mais le palais actuel est le résultat de plusieurs rénovations ultérieures. Le bâtiment présente une façade symétrique ornée, au centre, d’un petit fronton en stuc.
Les fenêtres du premier étage ont des linteaux courbes, tandis que celles du deuxième étage ont des linteaux droits ornés de stuc et pourvus de balcons. À l’intérieur, un escalier élégant mène au deuxième étage.
Le palais porte le nom de Daniel de la Touche, seigneur de la Ravardière, considéré comme le fondateur de la ville en 1612. Devant le bâtiment se dresse un buste en bronze du capitaine français, sculpté par Antão Bibiano Silva.
Il est situé sur l’avenue D. Pedro II, à côté du palais des Leões, siège du gouvernement de l’État.
15. Centres culturels
Films européens, cours de théâtre et ateliers artistiques. Ce sont là quelques-unes des attractions du centre de création Odylo Costa Filho, un espace culturel très fréquenté par les habitants de São Luís.
Il abrite également la salle de lecture Ferreira Gullar (Rampa do Colégio, 200, Praia Grande).
La Casa de Cultura Josué Montello s’adresse au grand public ainsi qu’aux chercheurs, en particulier dans les domaines de la littérature, de l’histoire et des arts du spectacle (327, rue das Hortas, centre-ville).
16. Musée historique et artistique du Maranhão
Construit en 1836, le manoir Gomes de Sousa a été transformé en musée historique et artistique du Maranhão en 1973.
Meubles, porcelaine et cristal reconstituent les intérieurs caractéristiques de l’État au XIX^e siècle. R. do Sol, 302, centre-ville.
17. Musée d’art sacré
Installé dans un manoir colonial de la rue de São João, le musée d’art sacré possède une précieuse collection d’images et de bijoux qui retracent l’histoire de l’Église dans le Maranhão.
La collection, qui appartient en partie à l’archidiocèse de São Luís, est composée de pièces des XVIII^e et XIX^e siècles de style maniériste, rococo et néoclassique. On y trouve des sculptures ainsi que des objets utilisés lors de célébrations religieuses, tels que des calices et des crucifix.
(18) Centre historique Solar dos Vasconcelos
La maison abrite une exposition de photos et d’objets illustrant les transformations qu’a subies le centre historique. Elle possède également une collection de maquettes et de miniatures de bateaux typiques de la région.
Une exposition permanente présente quelques-uns de ces modèles. R. da Estrela, 562, Praia Grande.
19. Musée des arts visuels
Une visite du musée des arts visuels vaut le détour pour découvrir les carreaux européens, très présents dans la capitale du Maranhão.
La plupart des carreaux exposés au premier étage, datant des XVIII^e et XIX^e siècles, sont bleus et blancs et proviennent du Portugal.
On y trouve également des carreaux de France, d’Allemagne et d’Angleterre. Les deuxième et troisième étages présentent des œuvres d’artistes brésiliens et étrangers, comme Cícero Dias, Tarsila do Amaral et Alfredo Volpi.
Depuis le troisième étage, on bénéficie d’une belle vue sur le centre historique, la baie de São Marcos et le marché de Praia Grande. R. Portugal, 273, Praia Grande.
20. Cafua das Mercês
Le site de l’ancien marché aux esclaves de la ville a été transformé en Museu do Negro (Musée du Noir), dédié à la préservation de la mémoire et de la culture afro-brésilienne.
Sa collection comprend des images, des instruments de musique, des vêtements et des objets utilisés lors de rituels festifs ou religieux. Dans la cour intérieure du sobrado se dresse une réplique de pilori. R. Jacinto Ihaia, s/n, Desterro.
21 et 22 : marché et centre artisanal de Praia Grande.
Dans toute la vieille ville, les touristes trouveront des boutiques qui proposent des produits typiques du Maranhão, notamment des boissons, des sucreries et de l’artisanat.
C’est notamment le cas du marché de Praia Grande (Rua da Estrela, s/n, centre historique), construit en 1820 et situé dans le complexe de la Casa das Tulhas.
On y trouve du tiquira (une cachaça à base de manioc) ainsi que toutes sortes de grains et d’épices, ce qui lui confère un parfum inimitable. Les vieillards s’y retrouvent pour jouer aux cartes et aux dominos. Le vendredi soir, le marché est bondé de visiteurs.
Le centre d’artisanat Ceprama (Rua São Pantaleão, 1232, Madre de Deus), qui vend des carreaux peints, de la dentelle, ainsi que des pièces en bois et en fibres produites dans tout l’État, est un autre lieu d’intérêt.
25. Rua do Giz, à São Luís do Maranhão : histoire et architecture.
26. Église de São José do Desterro à São Luís do Maranhão – Histoire
27. Le cinéma Eden de São Luís do Maranhão
Culture du Maranhão
1. La religiosité du Maranhão est marquée par le syncrétisme, qui mêle les croyances catholiques aux pratiques afro-brésiliennes et indigènes.
La religiosité du Maranhão est marquée par le syncrétisme, qui mêle les croyances catholiques aux pratiques afro-brésiliennes et indigènes. Les fêtes religieuses, telles que la fête du Saint-Esprit divin, sont des événements culturels et sociaux importants.
Ils constituent un panorama riche et varié de la culture du Maranhão, qui est unique et possède sa propre identité au sein de la scène culturelle brésilienne.
2. Cultes afro-brésiliens
Après Bahia, Maranhão est l’État brésilien où les religions d’origine africaine sont les plus représentées.
L’une de ses manifestations les plus marquantes est le tambor-de-mina, qui présente de nombreuses similitudes avec le candomblé de Bahia et le xangô de Pernambuco, mais qui repose sur une mythologie spécifique.
Les rites et la musique varient d’un terreiro à l’autre, mais sont toujours marqués par la transe des participants qui semblent être possédés par des entités surnaturelles.
Les orishas, liés à la nature, prennent les traits de personnages connus des habitants du Maranhão, comme le roi Sebastião, qui vivait sur l’île de Lençóis et dont on dit qu’il a construit un château au fond de la mer pour sa bien-aimée, la princesse Ina.
Le terreiro le plus grand et le plus traditionnel est la Casa das Minas (Rua de São Pantaleão, 857, Centro), construite au XIX^e siècle.
Le plus grand et le plus traditionnel est la Casa das Minas (Rua de São Pantaleão, 857, Centro), construite au XIX^e siècle. On trouve également la Casa Fanti-Ashanti (Rua Militar, 1158, Cruzeiro do Anil).
3. Bumba-meu-boi
C’est dans l’État du Maranhão que le bumba-meu-boi est le plus célébré avec enthousiasme.
Cette tradition, liée aux festivités du mois de juin, dont les origines remontent aux jeux pratiqués par les esclaves qui travaillaient dans l’élevage, mêle des influences africaines, portugaises et indigènes. Elle fusionne le théâtre, la musique et la danse dans un même rite.
Tout commence avec l’histoire de Catirina, une esclave de ferme enceinte qui veut manger la langue d’un bœuf, mais pas n’importe lequel : le préféré de son maître.
Pour y parvenir, Catirina demande à son mari, Pai Francisco, Nego Chico ou Preto Velho, de tuer l’animal et de lui apporter le mets.
L’homme obéit, mais est découvert par son patron. Ce dernier lui intime de ressusciter le bœuf s’il ne veut pas mourir. Un chaman l’aide dans cette entreprise : « Lève-toi, bœuf, danse, bœuf », crie-t-il. L’animal se lève enfin et s’en va en dansant.
Les préparatifs du festival commencent en janvier, mais les répétitions ont lieu en mai.
Le 23 juin, veille de la Saint-Jean, le bœuf est baptisé par un prêtre à l’extérieur de l’église. La présentation de sa peau, décorée de velours, de satin, de perles et de paillettes, à la communauté marque le début des danses.
Le jeu comporte différents « accents », c’est-à-dire des rythmes, tels que la matraca (d’influence indigène), la zabumba (aux accents africains) et l’orchestre (d’influence européenne).
Parmi les autres manifestations folkloriques importantes de l’État, citons la fête du Divino Espírito Santo, le tambor-de-crioula, La danse de la noix de coco, la danse de la bosse et la danse de São Gonçalo.
4. Reggae et radioles
Au milieu des années 1970, le reggae jamaïcain est arrivé dans la capitale du Maranhão pour y rester.
Outre sa présence constante dans les émissions de radio et de télévision, ce rythme imprègne la vie quotidienne de la ville, notamment grâce aux radiolas, sortes de studios de DJ itinérants dont l’équipement imposant diffuse les tubes de Bob Marley, Peter Tosh et d’autres artistes emblématiques du genre.
En 2005, plus de cinquante radiolas ont animé São Luís avec les « stones », c’est-à-dire les bonnes chansons reggae des années 1970.
Pour alimenter leurs répertoires, les propriétaires de radios commandent des enregistrements à des chanteurs brésiliens connus sous les noms de Dub Brown, Henry Murvin et Ronnie Green.
Le Maranhão exporte notamment Célia Sampaio et le groupe Tribo de Jah sur la scène internationale.
Les radios vendent des CD, mais si l’idée est de danser sur le rythme en dehors de chez soi — seul, comme les idoles jamaïcaines, ou dans le style forró privilégié par les habitants du Maranhão —, les options ne manquent pas : Le Roots Bar réunit les « regueiros » les plus authentiques et les danseurs les plus habiles (Rua da Palma, 85, centre-ville).
Le Nelson’s Bar est fréquenté par les classes moyennes et supérieures de la ville (avenue Litorânea, s/n, plage de Calhau).
Le Bar do Porto est très apprécié des touristes (Rua do Trapiche, centre historique).
Le Bar do Léo, qui joue de la musique brésilienne et du reggae, présente souvent les artistes du Maranhão Zeca Baleiro et Rita Ribeiro (Mercado de Vinhaes, s/n, centre-ville).
Guide touristique de São Luís do Maranhão dans le Nord-Est.
Publicações Relacionadas
Théâtre Arthur Azevedo et Son Histoire Enrichissante
Centre de recherche sur l'histoire naturelle et l'archéologie du Maranhão
Histoire de la Fondation São Luís do Maranhão
Palais de La Ravardière : Édifice historique remarquable
Carreaux de São Luís do Maranhão : histoire, art et patrimoine
Casa de Nhozinho à São Luís : Un Voyage Culturel
Rua do Giz à São Luís do Maranhão - Histoire et architecture
Théâtre João do Vale et son histoire fascinante
Convento das Mercês et Son Histoire Fascinante
Histoire de la place João Lisboa à São Luís do Maranhão
Musée historique et artistique du Maranhão et son héritage
Fontaine de Ribeirão : Beauté et Patrimoine de São Luís
Église de Notre-Dame de la Victoire: Un Trésor Historique
Histoire de l'église de São José do Desterro à São Luís do Maranhão
Este post também está disponível em:
Português
English
Deutsch
Español
Français